Catalogue de solutions pour la restauration durable
Tour d’horizon des solutions innovantes et durables pour les acteurs de la restauration commerciale, évènementielle et collective.
Pour fêter la réouverture des restaurants, Smart Food Paris publie ce mois-ci un catalogue détaillé et thématisé de 47 solutions innovantes et durables à destination des acteurs de la restauration commerciale, événementielle et collective.
Elles interviennent sur toute la chaîne, de l’approvisionnement à la gestion des déchets et l’identification d’alternatives aux emballages jetables, en passant par les cuisines et la livraison.
En introduction, découvrez l'interview de Sarah Lasfar, fondatrice de Eats Eazy, qui partage avec nous son regard sur l'impact de la crise sanitaire sur l'adoption de pratiques plus durables par les restaurateurs.
La crise sanitaire a durement touché le secteur de la restauration : comment cela a-t-il transformé votre activité ?
Chez Eats Eazy, nous avons souhaité, dès le début, créer une fidélisation de proximité en nous déployant par arrondissement et en faisant du restaurant un service omnicanal. Avec la crise sanitaire, les restaurants ont démultiplié les expériences en proposant de la restauration sur place, du click&collect, de la livraison à domicile… Et c’est essentiel, car le métier de restaurateur est, je pense, l’un des plus concurrentiels. Pour se différencier, il faut avoir une identité de marque forte et une capacité à s’adapter rapidement à la demande.
Pour les accompagner dans cette démarche et face au besoin des entreprises de restaurer leurs collaborateurs, nous avons lancé un nouveau service de cantine digitale. Même si, au départ, Eats Eazy n’est pas sur le créneau de la livraison de repas, nous avons souhaité soutenir les restaurateurs et les aider à s’insérer sur ce marché en plein boom.
Au travers de cet accompagnement, avez-vous constaté des modes d’adaptation pour plus de durabilité ?
Parmi les restaurants avec lesquels nous travaillons, beaucoup ont un engagement écologique de plus en plus fort. Nous mettons actuellement à jour les menus des restaurants sur notre site internet en vue de leur réouverture, et nous constatons que nombre d’entre eux ont aujourd’hui des cartes plus épurées et qui varient au fil des saisons. Même les restaurants qui offrent habituellement une multitude de plats, comme les pizzerias, évitent désormais de proposer une trop grande diversité de choix. S’ils conservent leurs plats best-sellers, ils engagent une plus grande réflexion sur ce qui doit être gardé ou non à la carte.
Comment expliquez-vous cette évolution ?
Avec nos partenaires restaurateurs, nous avons clairement remarqué un avant/après crise sanitaire sur ces questions. D’une part, les consommateurs ont renforcé leur volonté d’adopter une alimentation plus saine et durable — même s’il existe encore un écart non négligeable entre cette intention et les pratiques d’achat qui restent tournées vers la recherche de promotions et de prix bas. Cela a amené les restaurateurs à repenser leurs cartes. D’autre part, la fermeture brutale liée au premier confinement a généré de grosses pertes de stocks, ce qui a été assez traumatisant pour eux. Proposer des cartes courtes et de saison représente donc un moyen de mieux gérer les stocks et le sourcing des matières premières, mais aussi répondre aux besoins des clients. L’orientation vers un modèle de restauration plus durable constitue finalement aussi bien un positionnement éthique qu’une réponse à des enjeux techniques.
Chez Smart Food Paris, nous sommes plusieurs startups à explorer cet univers de l’alimentation durable. Avec Cassolette, Prune, ou encore Meet My Mama, nous pouvons créer des synergies, des formes de collaborations pour imaginer de nouvelles manières de faire dans la restauration.