Quel est le concept de Casa Veg’ en quelques mots ?

Casa Veg’ est une solution de repas sains, gourmands et équilibrés, avec un engagement fort autour du végétal, du bio et du local. Nous avons développé une gamme de bocaux qui peuvent être consommés immédiatement, mais nous travaillons également sur une offre de prêt à cuisiner, qui permettra aux consommateurs de retrouver en bocal l’ensemble des ingrédients pour un repas élaboré et prêt en moins de 10 minutes.

Comment est née l’idée de ce projet ?

Au-delà d’être une chef d’entreprise, je suis aussi une maman, quotidiennement confrontée au manque de temps pour préparer des recettes saines et variées à mes enfants. Or, le plus long dans la préparation d’un repas c’est finalement de laver, éplucher et tailler les légumes. Avec Casa Veg‘, j’évite aux parents cette étape chronophage. J’ai ainsi créé la solution que j’aurais aimé avoir quand mes enfants étaient en bas-âge !

En quoi ton offre de prêt à cuisiner se différencie-t-elle de l’existant ?

On retrouve, dans la grande distribution, ce qu’on appelle les légumes de la 4e gamme, c’est-à-dire des salades de crudités, des herbes fraîches ou des légumes lavés, épluchés et coupés, qui sont conditionnés en sachet ou en barquette. Mais ce sont généralement des offres peu variées et surtout pauvres d’un point de vue nutritionnel. Chez Casa Veg’, nos bocaux sont mis sous vide sans apport d’oxygène ni de gaz, ce qui permet une conservation optimale des vitamines et minéraux. En outre, nos bocaux contiennent des céréales et légumineuses afin de proposer un repas équilibré et complet, ce qui n’est pas le cas de l’offre de fraîche découpe ou des produits prêts à l’emploi que l’on retrouve en GMS.

Où pouvons-nous retrouver tes produits ?

Nos produits sont disponibles en click & collect dans le 15e arrondissement ou en livraison à domicile sur la plateforme Eatic.

D'ailleurs, dans ta boutique du 15e arrondissement, tu as également créé un salad bar où tu proposes une offre de restauration à emporter pour le déjeuner ?

Oui, c’est un véritable laboratoire à ciel ouvert car il nous permet de mieux cerner les goûts de nos clients. Nous pouvons par exemple mesurer leur appétence pour nos différentes recettes entièrement végétariennes mais également pour des contenants plus éco-responsables, comme les bols comestibles à base de drèche de Maison Tumulte, avec qui nous travaillons depuis peu.

Quels sont les principaux défis auxquels tu as dû faire face dans la mise en œuvre de ton projet ?

Le financement, c’est vraiment le nerf de la guerre ! Je trouve qu’en cette période où soi-disant les aides pleuvent à tire-larigot, il y a tout de même une frange d’entreprises qui a été oubliée par les dispositifs.
Ensuite, nous avons rencontré des défis techniques, notamment sur la préservation de la qualité nutritionnelle des aliments. Je pensais qu’il y aurait davantage de littérature sur le sujet et je ne m’attendais pas à devoir faire une multitude de tests. Je me suis d’ailleurs rapprochée d’un ingénieur agronome qui va très prochainement rejoindre le projet.

Quelles leçons as-tu pu retirer de tes différentes expériences ?

Faire ce qu’on aime, croire en soi et suivre ses intuitions profondes. L’entrepreneuriat est une aventure passionnante mais difficile car jalonnée d’obstacles, donc il est essentiel de toujours revenir aux fondamentaux, d’être passionné et intimement convaincu par son projet.

Quels sont pour toi les facteurs clés de réussite d’une entreprise ?

Il est important de bien s’entourer et de faire appel à des professionnels pour quelques métiers clés. Je pense notamment à l’expert-comptable, l’avocat et le responsable des ressources humaines.
Le réseau et le partage d’expérience sont également des facteurs de réussite. C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles j’ai rejoint Smart Food Paris. J’ai besoin d’être quotidiennement challengée, d’échanger et rencontrer d’autres entrepreneurs ou acteurs du secteur pour me remettre en question. Même si on a généralement cent mille autres choses à faire que de participer à des ateliers ou des événements, il est nécessaire de prendre le temps et de s’y atteler !

Pour quelles autres raisons as-tu souhaité rejoindre Smart Food Paris ?

Lorsque l’on choisit de monter son entreprise seul(e), il est important de pouvoir partager ses interrogations, de recevoir des feedbacks constructifs et objectifs. En étant incubée chez Smart Food Paris, je peux ainsi m’enrichir d’un regard extérieur neutre. Toute l’équipe me pousse à la réflexion et me permet de prendre de la hauteur sur mon projet.

Quel est ton regard sur l’industrie alimentaire actuelle et future ?

La consigne dans la restauration à emporter est selon moi une priorité face aux enjeux de réduction des déchets. Nous avons malheureusement beaucoup de retard en France. Je pense qu’elle ne pourra se développer que s’il y a des points de collecte de bocaux mutualisés, comme c’est aujourd’hui le cas pour les piles ou les vêtements. Je ne crois pas que cela existe à ce jour et je me demande même si je ne lancerais pas une deuxième startup là-dessus !
Nous assistons également à un véritable repositionnement autour du végétal et je pense qu’il va se poursuivre. Il est désormais reconnu qu’une alimentation trop riche en produits carnés, notamment transformés, peut entraîner des maladies cardiovasculaires mais également que la production de viande a un impact significatif sur notre environnement. Il y a une vraie prise de conscience, qui s’est d’ailleurs accélérée avec la crise sanitaire, sur la nécessité d’avoir une alimentation qui soit à la fois bonne pour notre santé comme pour la planète. Je souhaiterais conclure avec deux maximes latines qui me tiennent à cœur : « Mens sana in corpore sano » (= un esprit sain dans un corps sain) et « Coquina medicinae famulatrix » (= la cuisine est la servante de la médecine).

Si tu étais un plat, un ustensile de cuisine ou une épice, quels seraient-ils ?

Si j’étais un plat, je serais un tajine végétarien.

Si j’étais un ustensile, je serais une spatule car cela permet de ne rien perdre dans le plat !

Si j’étais une épice, je serais du ras el-hanout.

As-tu une madeleine de Proust culinaire ?

Sans hésiter, la tarte citron meringuée !

Quel est le chef qui t’inspire ?

Alain Passard, car tout ce qu’il fait est tout simplement fabuleux ! C’est le premier restaurant étoilé que m’a offert mon mari car il savait déjà, à l’époque, que j’aimais beaucoup la cuisine végétale.

Aurais-tu un restaurant ou un bon plan food à nous conseiller à Paris ?

Casa Veg’ dans le 15e (54 Rue du Docteur Finlay), c’est le repère du bien manger ;-)

Retrouvez toutes les adresses sur la carte Mapstr de Smart Food Paris !