En quelques mots Elmut qu’est-ce que c’est ?

Elmut propose des repas frais et maison pour animaux. Ils sont sains, équilibrés, gouteux et commercialisés sous forme de box. Il s’agit d’une alternative à la nourriture industrielle qui est généralement fabriquée à partir de déchets animaux ou végétaux, cuits à très haute température (plus de 150°C) et dont il ne reste plus grand-chose à la fin du point de vue nutritif. Chez Elmut à l’inverse nous utilisons des ingrédients issus de circuits de distribution destinés aux humains, qui sont cuits à la vapeur dans notre cuisine traiteur.

Dans quel contexte est né ce projet ?

La naissance d’Elmut prend ses racines dans notre prise de conscience des défaillances de l’industrie de la Petfood, qui ont des conséquences graves sur la santé des animaux de compagnie. La prévalence de maladies chroniques a largement augmenté depuis la fin du XXe siècle et on estime qu’en France, un tiers des chiens sont en situation de surpoids ou d’obésité.

En fait, cette nourriture industrielle a contribué à rééquilibrer le régime alimentaire des animaux de compagnie, puisque jusque dans les années 1980 les gens leur donnaient les restes de repas. De ce point de vue, les croquettes ont apporté un équilibre et c’est d’ailleurs l’argument phare des fabricants industriels : il y a tout ce qu’il faut dans leurs produits. Mais il y a aussi tout ce qu’il ne faut pas !

C’est pour cela que nous avons donc voulu combiner la praticité et l’aspect clé en main de l’offre industrielle à une alimentation naturelle et conçue spécifiquement pour les chiens, sans anthropomorphisme.

La prise de conscience des défaillances de l’industrie de la petfood est assez récente. Est-ce que cela représente un défi pour votre développement ?

Il y a des avantages et des inconvénients. La principale difficulté liée à ce contexte, c’est que notre marché est encore peu connu des consommateurs. Il faut les sensibiliser et leur montrer à quel point nous nous différencions de l’offre industrielle existante. Cela passe par nos efforts en marketing, mais aussi par la valorisation de toute la production scientifique réalisée ces dernières années, par exemple le livre Toxic Croquettes de Jutta Ziegler, ou le reportage Quelles croquettes pour nos bêtes diffusé sur France 5.

Malgré tout, il y a quand même une tendance de fond qui commence à se développer sur le retour à l’alimentation naturelle pour les animaux de compagnie.

Et quelles sont les prochaines étapes pour Elmut ?

Il y en a plusieurs ! Nous produisons pour l’instant dans une cuisine très adaptée à un démarrage d’activité, mais dont les capacités de production sont assez limitées. Nous cherchons donc de nouveaux espaces, dans lesquels nous pourrons utiliser des machines plus performantes.

Ce changement d’échelle représente un défi opérationnel et nous souhaitons structurer une équipe pour pouvoir nous appuyer : un responsable de production et un opérateur spécialisé, ainsi que des responsables marketing et commerciaux. Cela nous donnera aussi des leviers pour accélérer notre acquisition de clients. Pour mener à bien ces ambitions commerciales, opérationnelles et de production, nous voulons aussi convaincre des investisseurs de se joindre à notre cause. On espère aboutir à la fin de l’année.

Comment Smart Food Paris vous accompagne-t-il dans ce parcours ?

Avant de nous lancer dans la petfood, nous n’étions pas dans des métiers liés à l’alimentation et même si nous avons su nous entourer de spécialistes, intégrer Smart Food Paris nous permettra de nouer des contacts et d’acquérir des réflexes pour nous améliorer encore sur toute la partie cuisine et production.

Et il y a également toute l’offre transverse à Paris&Co, concernant le marketing, l’UX design, ou encore la levée de fonds. Les conseils et l’accompagnement qui pourront nous être fournis dans ce cadre seront précieux.

Votre portrait food ce serait quoi ?

Si nous étions un plat nous serions le menu Étable d’Elmut : 60% de bœuf haché pur muscle, des courgettes, des carottes, de l’huile de colza. C’est notre best-seller !  

Si nous étions un ustensile, ce serait un couteau, parce qu’on est là pour trancher dans le vif et apporter de la nouveauté dans l’industrie de la petfood !

Si nous étions un aromate, ce serait le basilic, tout simplement parce que c’est frais.

Avez-vous un restaurant à nous conseiller à Paris ?

Foodentropie (75 allée des parfumeurs, 92000 Nanterre), qui est un peu la cantine du Château de Nanterre. Comme toutes les activités présentes dans le Château, Foodentropie travaille dans une perspective de transition alimentaire et propose chaque jour des recettes à base de produits de saison, approvisionnés en circuit court. Tout ça est servi dans le parc du château, donc dans un cadre très sympa.