Excellent

En bref

  • Date de création :

    03 novembre 2019
  • Date d'incubation :

    Septembre 2020
  • Fondateurs :

    Maximilien Nguyen
  • Site internet :

    http://excellentburger.com/

Excellent, la startup qui accompagne et accélère l’adoption des protéines végétales

Quel est le concept de Excellent en quelques mots ?

Nous proposons de remplacer les protéines animales par un composé végétal, à base de soja biologique cultivé dans le sud-ouest de la France, qui simule une viande de bœuf aussi bien d’un point de vue gustatif que nutritionnel.

Comment est née l’idée de ce projet ?

Je viens d’un monde très différent de celui de l’agroalimentaire car je suis ingénieur-électronicien de formation. J’ai débuté ma carrière dans l’aéronautique puis j’ai travaillé dans l’informatique, au sein de grands groupes français. Lorsque j’ai cherché à lancer un projet, j’ai commencé par prendre des participations dans différentes startups. C’est comme cela que j’ai rencontré mon associé, qui avait l’idée de développer une alternative aux protéines animales. Nous avons créé Excellent fin novembre 2019.

Quelle est votre positionnement sur ce marché ?

Dans le secteur des alternatives à la viande, une multitude d’options existent. De notre côté, nous avons choisi de nous positionner sur le créneau de la reproduction fidèle d’une viande, que ce soit du bœuf ou du poulet, et non sur celui des produits végétariens. Notre cible principale n’est donc pas le consommateur vegan ou végétarien, mais plutôt le flexitarien, celui qui se tourne vers une alimentation plus végétale, tout en continuant à manger de la viande, moins souvent et de meilleure qualité.
Notre promesse est d’emmener les amateurs de viande pas trop loin de ce qu’ils connaissent et apprécient. Par exemple, aujourd’hui, si une personne souhaite manger un burger végétarien, elle peut se tourner vers des galettes de légumes, mais cela reste très différent, alors qu’avec notre produit nous pouvons lui offrir une expérience gustative proche de celle d’un burger de bœuf.

Pourrais-tu me présenter vos deux premiers produits ?

Notre premier produit est un égréné de soja. Nous le commercialisons auprès des cantines scolaires, essentiellement à Paris et en région parisienne pour l’instant. Depuis fin 2019, la loi Egalim leur impose de proposer un repas végétarien au moins une fois par semaine et c’est parfois un véritable casse-tête pour les diététicien(ne)s et les chefs cuisiniers. Grâce à notre produit, une multitude de recettes peuvent être facilement adaptées. L’idée est de ne pas trop bousculer les habitudes des enfants et de permettre aux cantines de proposer des versions végétariennes de plats traditionnels, comme le hachis parmentier, les pâtes à la bolognaise ou le chili con carne, qui soient tout aussi riches en protéines.
En parallèle, nous avons lancé, à la rentrée, une version végétarienne du burger, dont la matière première est l’égréné de soja, que nous venons ensuite texturer pour que cela s’apparente à un steak haché. Ce deuxième produit est plutôt destiné à la restauration commerciale, notamment les chaines de burgers et les brasseries. Nous ne visons pas la GMS pour l’instant mais nous regardons attentivement les réseaux de distribution spécialisés bio.

En quoi votre concept se différencie-t-il sur ce marché de plus en plus concurrentiel ?

C’est effectivement un marché de niche qui commence à devenir assez important, et sur lequel interviennent de gros acteurs américains comme Beyond Meat ou Impossible Foods. En France, des startups, des groupes industriels et même des distributeurs se lancent peu à peu sur le marché. Cependant, nous nous distinguons de la concurrence car nos produits sont bio, français et sans additifs, ce qui est plutôt rare sur le marché. Beaucoup d’acteurs utilisent de nombreux arômes ou texturants et, bien souvent, le soja utilisé est cultivé à l’autre bout du monde. C’est assez paradoxal car on se retrouve avec un produit très transformé, pas très sain d’un point de vue nutritionnel et peu écologique, alors que l’objectif de départ était de proposer une alternative saine et durable aux protéines animales.

Quel est l’enjeu de société que vous souhaitez adresser ?

Comme nous pouvons le voir, aujourd’hui, les consommateurs se tournent vers une alimentation de plus en plus végétale, bio et peu transformée, que ce soit pour le respect du bien-être animal, pour préserver sa santé ou celle de notre planète. Ce n’est pas une simple mode mais une tendance de fond. Et donc, à ce titre, il y a une vraie opportunité à saisir, si ce n’est un boulevard, pour proposer des produits innovants qui répondent à cette volonté de changer durablement nos habitudes alimentaires. Avec notre projet, nous souhaitons démocratiser les alternatives à la viande et les rendre plus accessibles. C’est bien de créer de nouvelles sources de protéines, mais le plus important c’est de trouver comment les accommoder pour qu’elles soient adoptées par le plus grand nombre.

Quel est selon toi le plus gros défi dans le lancement d’un projet ?

Je suis convaincu que l’idée, fusse-t-elle la meilleure, ne représente pas plus de 5% de la réussite d’un projet. Le reste c’est du travail et un bon réseau. Finalement, la vraie difficulté c’est de réussir à trouver les bonnes ressources, les bonnes personnes, pour accompagner le projet et l’exécuter rapidement.

En prenant du recul sur cette première année en tant qu’entrepreneur, quels conseils donnerais-tu aux personnes qui se lancent dans l’aventure entrepreneuriale ?

C’est un peu compliqué car 2020 n’était pas la meilleure année pour se lancer… mais, si on met les difficultés liées à la crise sanitaire entre parenthèses, mon premier conseil serait de ne pas hésiter à se lancer car c’est comme cela qu’on avance et trouve des solutions. Ensuite, il suffit de trouver assez rapidement un premier client, aussi petit soit-il, car c’est grâce à lui que le projet pourra se structurer. Enfin, une dernière leçon que j’ai retirée de la crise sanitaire, c’est d’essayer d’être le plus frugal dans ses dépenses et de faire le dos rond, réussir à faire beaucoup avec très peu en somme.

Pour quelles raisons avez-vous souhaité rejoindre Smart Food Paris ?

Être incubé chez Smart Food Paris, c’est avoir accès à de nombreuses ressources, des conseils d’experts du secteur mais, surtout, c’est entrer dans un écosystème en pleine émulation. C’est vraiment enrichissant de pouvoir rencontrer et échanger avec d’autres entrepreneurs et acteurs du secteur. Aussi, nous pouvons bénéficier de la subvention (Paris Innovation Amorçage) mise en place par la BPI et la Ville de Paris ; c’est une aide très intéressante pour financer nos dépenses de R&D.

 

Bandeau Portrait Food

Si tu étais un plat, un ustensile ou une épice, quels seraient-ils ?

Si j’étais un plat, je serais un curry de poulet à la vietnamienne pour faire écho à mes origines.

Si j’étais un ustensile, je serais un couteau japonais.

Si j’étais une épice, je serais de la nepita, une herbe aromatique du maquis Corse, proche de la marjolaine. Elle a un parfum assez puissant, entre la menthe et l’origan. Elle peut être utilisée pour assaisonner des grillades ou des légumes, mais aussi dans des crèmes glacées, très chouette !

Quelle est ta recette fétiche ?

J’aime tellement de choses que c’est difficile d’en choisir une seule ! Allez, je vais faire dans la simplicité : un bon gigot d’agneau.

Aurais-tu un restaurant ou un bon plan food à nous conseiller à Paris ?

Je vous recommande un très bon restaurant vietnamien dans le quartier de Bastille : Do and riz (31 Rue de Cotte, 75012 Paris).

Retrouvez toutes ces adresses sur la carte Mapstr de Smart Food Paris !