Quel est le concept de Tassiopée en quelques mots ?

Tassiopée, ce sont des tasses comestibles gourmandes et éco-responsables ! Leur conception est née de deux constats : lorsque nous buvons un café, nous l’accompagnons généralement d’une petite gourmandise et nous jetons ensuite souvent le contenant dans lequel nous l’avons bu. Nous nous sommes alors dit qu’il était possible de se faire plaisir sans polluer la planète et c’est comme ça que nous avons eu l’idée de créer des tasses comestibles.

De l’idée à sa réalisation, il y avait de nombreux défis à relever…

Oui, cela a été une prouesse technique ! Il a fallu élaborer une recette de biscuit qui allie plusieurs éléments. Il fallait avant tout qu’ils aient bon goût, mais aussi qu’ils soient résistants à la chaleur et à l’humidité du café. Nous tenions aussi à les réaliser à partir d’ingrédients simples, produits localement et issus de l’agriculture biologique. Après deux ans de R&D, deux brevets ont été déposés pour certifier et protéger notre technique de fabrication. Aujourd'hui, nos tasses sont fabriquées dans une unité de production dans le Cotentin, au plus près des producteurs qui fournissent nos matières premières.

Depuis la création de Tassiopée, vous mobilisez de nombreux champs de compétences ! Quel est le parcours des membres de l’équipe ?

Nicolas Richardot a fondé Tassiopée il y a trois ans, après des études d’agronomie, un MBA et une expérience en tant que consultant chez Air Liquide. De mon côté, ayant suivi les mêmes études d’agronomie que lui avec quelques années de décalage, j’ai souhaité le rencontrer car son parcours m’intéressait beaucoup. C’est comme ça que j’ai rejoint l’aventure !
Au-delà de la gestion de l’entreprise en tant que telle, Nicolas est au cœur du suivi de la production, tandis que je me concentre plus sur le développement commercial de l’entreprise.

Et où pouvons-nous trouver vos tasses à croquer ?

Aujourd'hui, nos principaux clients sont des traiteurs et des restaurateurs, en particulier dans événementiel. C’est un secteur où la production de déchets est particulièrement importante et où les attentes en matière d’innovation sont nombreuses. Avec Tassiopée, nous leur apportons un produit nouveau, à partir duquel ils peuvent laisser libre court à leur imagination ! Initialement, nous avons conçu les tasses pour y mettre du café, mais leur résistance à l’humidité permet d’envisager de nombreuses déclinaisons.
Au-delà des perspectives de création culinaire que leur offre Tassiopée, les acteurs de l'événementiel sont aussi poussés par leurs propres clients qui désirent des alternatives au plastique ou à la vaisselle jetable lors de leurs événements. Nous nous sommes d’ailleurs rendu compte qu’il y avait une forte demande des consommateurs pour nos tasses à croquer. Dans ce contexte, nous avons fait notre entrée en début d’année chez Nature & Découvertes, qui est devenu notre principal canal de distribution en B2C, avec la vente en ligne et celle en épicerie fine. 

Vous parliez des incitations pour les restaurateurs et les traiteurs à réduire l’usage du plastique, quel a été justement l’impact des réglementations récentes sur votre activité ?

Nous bénéficions bien sûr de cette réglementation, car elle pousse à minima le marché à se poser des questions au sujet de l’usage du plastique et de la vaisselle jetable. Nous étions là avant l’existence de ces règles, car Nicolas avait anticipé ce rejet par la société. Cela nous permet de faire notre entrée sur le marché au bon moment, quand les lignes bougent. Mais nous n’y sommes pas encore complètement en termes de prise de conscience. Tous les professionnels ne sont pas encore prêts à mettre le prix juste pour une alternative au plastique. Ce que nous faisons valoir avec Tassiopée, c’est que nous ne faisons pas que le remplacer, nous proposons une expérience gourmande au-delà du contenant.

Quels sont vos défis pour les mois à venir ?

Nous avons élaboré un produit qui fonctionne mais il ne faut pas nous reposer sur nos lauriers ! Nous avons de nombreuses idées en stock pour imaginer des déclinaisons, autour de nouvelles formes ou de nouvelles recettes par exemple. Nous devons également installer la marque Tassiopée, nous faire connaître toujours mieux auprès des consommateurs mais également être reconnus comme la référence en matière de contenant gourmand.

Comment Smart Food Paris vous accompagne dans ce parcours ?

Déjà, c’est très stimulant d’évoluer dans un écosystème d’entrepreneurs, car nous partageons beaucoup de problématiques. Et même lorsque ce n’est pas le cas, bénéficier des retours d’expérience d’autres entreprises nous permet de nous poser les bonnes questions. Par ailleurs Smart Food Paris nous apporte une vraie ouverture au marché. En étant incubés, nous bénéficions de sa visibilité et de sa crédibilité auprès de nos clients. Enfin, l’accompagnement nous permet d’avoir un œil extérieur et neutre sur nos problématiques et les défis que nous rencontrons. C’est intéressant. 

Quel serait votre portrait food ? Si vous étiez un plat ? un ustensile ? une épice ?

Si nous étions un plat, nous serions des tapas. C’est le plat du partage par excellence et on peut y exprimer toute sa créativité !

Si nous étions un ustensile, nous serions un robot multifonction, parce qu’il permet de tout faire et donc de créer à l’infini.

Si nous étions une épice, sans hésiter du piment !

Avez-vous un restaurant à nous conseiller en région parisienne ?

750g la Table, le restaurant du Chef Damien qui a fondé le site internet éponyme (397 rue de Vaugirard, 75015). C’est un chef très accessible que nous avons eu la chance de rencontrer lors de la soirée de remise de prix des Saveurs de l’année.

Retrouvez toutes ces adresses sur la carte Mapstr de Smart Food Paris !