Delicious

En bref

  • Date de création :

    17 novembre 2019
  • Date d'incubation :

    Août 2021
  • Fondateurs :

    Romain Agundez et Matthieu Tiberghien
  • Site internet :

    https://www.dlcs.fr

Delicious, de la cuisine feelgood cuisinée à la commande et livrée à votre porte !

Quel est le concept de Delicious en quelques mots ?

Delicious est une société spécialisée dans la création et l’exploitation de marques de restauration virtuelles ou DRB (digital restaurant brands), c’est-à-dire des concepts uniquement dédiés à la livraison, sans présence physique traditionnelle.
Avec mon associé Matthieu, nous avons lancé Delicious en février 2020 et nous avons développé depuis 5 concepts que nous exploitons dans deux laboratoires à Paris, et servi près de 200 000 repas, livrés dans 8 villes via les plateformes Deliveroo, UberEats et JustEat.  

Quelles sont ces 5 marques de restauration virtuelles ?

Notre premier concept s’appelle Birdy Miam Miam, avec des recettes d’inspiration américaine à base de poulet frit qui provient de fermes situées en Bretagne. Notre deuxième concept est une cave en ligne spécialisée dans le sourcing de vins italiens de qualité, Gloria Vinoteca. Crush Smash Burger est notre troisième concept, où nos délicieux burgers sont préparés avec de la viande de bœuf Angus française, bio, hachée quotidiennement dans nos cuisines et smashée par nos super chefs. Notre quatrième concept s’appelle Umami Club et propose des recettes à base de poulet frit japonais karaage. Et, enfin, notre cinquième concept, Holy Baba, revisite les grands classiques de la street food indienne.

Comment développez-vous ces concepts ?

La création de ces marques digitales est avant tout le fruit d’une veille marché, essentiellement réalisée par Matthieu, qui connait très bien le secteur car il travaillait auparavant chez Deliveroo. Lorsqu’il y a des parts de marché à conquérir sur un segment, nous développons ensuite une idée de marque de restauration, en veillant toujours à ce qu’elle respecte le cahier des charges de la livraison, qui est très différent de celui d’un restaurant physique. Je donne souvent cet exemple pour illustrer mes propos : on adorerait pouvoir livrer des côtes de bœuf, mais ce n’est malheureusement pas un produit que l’on peut faire voyager 15 min au cul d’un scooter ! Et, donc ensuite, après avoir validé la faisabilité du concept, nous faisons appel à des chefs et experts tels que des graphistes, stylistes et photographes culinaires, qui nous accompagnent dans la conception de la marque, de la création de la carte jusqu’à son identité visuelle.

Qu’est-ce qui vous différencie de l’offre proposée en restauration physique ?

La restauration physique est un métier très différent du nôtre. Lorsqu’on a un restaurant « classique », on vend une expérience client in situ, c’est-à-dire que l’on conçoit des lieux pour que les clients s’y sentent bien, avec une lumière, une musique, une décoration, un ton dans le service, et surtout des plats qui sont faits pour être consommés sur place. À l’inverse, nous vendons chez Delicious une expérience client à distance, en nous démarquant via d’autres facteurs, comme une identité forte, du packaging adapté à chaque produit et une présence digitale puissante grâce à nos food lovers, notamment sur Instagram. Cela passe également par le fait de penser nos concepts pour répondre à une des grandes attentes du client : être servi très rapidement. Chacune de nos commandes quitte nos cuisines en moins de 5 minutes et, en moyenne, nos clients sont livrés en 18 minutes. Et c’est ce qui nous différencie des restaurants classiques qui ne sont pas pensés ni organisés pour répondre aux attentes des clients qui commandent sur une plateforme de livraison.

Quelles sont les prochaines étapes pour Delicious ?

Si nous gardons notre business line historique, qui est donc la création et l’exploitation en propre de marques de restauration virtuelles, nous élargissons aujourd’hui notre modèle en développant nos marques en licence. Ce nouvel axe de développement représente une grande étape pour nous car nous partons à la conquête de nombreux partenaires en France pour leur proposer de déployer nos concepts dans leurs cuisines, en exploitant leurs ressources inutilisées, que ce soit en termes d’espace ou de personnel. Grâce à cette opportunité commerciale supplémentaire offerte aux restaurateurs, nous pourrons développer notre empreinte au niveau national, puis à l’international, car nous avons l’ambition, demain, de permettre à tout restaurateur dans le monde d’augmenter ses revenus en exploitant l’une ou plusieurs de nos marques.

Quel enjeu souhaitez-vous adresser avec cette nouvelle offre ?

Aujourd’hui, les restaurateurs doivent s’adapter à la montée en puissance des repas livrés à domicile, mais il est parfois difficile pour eux de créer une nouvelle carte dédiée à la livraison car, comme je te l’expliquais, c’est un autre métier que celui qu’ils font au quotidien. Avec notre nouvelle offre, nous souhaitons justement abattre toutes les barrières à l’entrée et accompagner les restaurateurs à chaque étape, pour qu’ils puissent s’affranchir de toutes les complexités opérationnelles qu’il y a à opérer des marques en ligne et se concentrent uniquement sur leur cœur de métier, la cuisine.

Quel est selon toi le principal enjeu pour le secteur de la restauration aujourd’hui ?

Il y en a plusieurs mais un des principaux enjeux est selon moi la prise de conscience de plus en plus forte des consommateurs, et notamment des jeunes générations, sur les enjeux du développement durable. On sait par exemple aujourd’hui que l’élevage participe grandement au réchauffement climatique et qu’il faut rapidement proposer des alternatives aux protéines animales sans pour autant priver le consommateur du plaisir qu’il y a à manger de la viande. C’est là tout le défi que relèvent des acteurs comme Excellent, HappyVore ou La Vie. Toutes ces entreprises ont de très beaux jours devant elles pour essayer de faire bouger les lignes car il y a une vraie nécessité de manger de manière plus responsable afin de préserver notre planète. Cette notion de durabilité fait d’ailleurs partie de notre ADN. Dès le départ, nous avons pris le parti de travailler uniquement avec des produits frais, locaux et de saison. Et nous espérons que la croissance du marché en delivery va également faire naître de nouveaux acteurs sur les solutions logistiques du dernier kilomètre pour que nous puissions sur ce sujet aussi travailler avec des partenaires engagés pour une livraison toujours plus éthique et responsable !

Quels sont les principaux défis que vous avez rencontrés ?

Notre plus grand défi a été de devenir des restaurateurs, à savoir apprendre à créer et gérer un restaurant, alors que nous n’avions aucune expérience dans ce domaine !
Mais nous avons finalement eu une formation très accélérée de ce métier car, lorsque nous avons lancé notre premier concept de restauration, à peine un mois avant le premier confinement, nous nous sommes retrouvés tous les deux à cuisiner 7 jours sur 7, à préparer du poulet mariné et faire des frites, tout en organisant notre levée de fonds en parallèle. C’est une période qui a été très éprouvante mais où nous avons énormément appris. 

En prenant de la hauteur sur ces deux premières années, quel est le conseil que tu aurais aimé que l’on te donne lorsque tu t’es lancé dans l’entrepreneuriat ?

Comme nous vivons tous les deux dans un milieu avec beaucoup d’entrepreneurs, nous avons reçu de nombreux conseils avant même de démarrer et nous avons toujours été très bien entourés. Mais si je devais en choisir un seul, je dirais qu’il est essentiel de bien choisir son associé. Avec Matthieu, nous passons plus de temps tous les deux qu’avec n’importe quelle personne de notre entourage, même nos femmes et nos enfants. L’association en entrepreneuriat est donc tout aussi, voire plus, challengeant qu’un mariage ! Aujourd’hui, si nous aimons autant ce que nous faisons, c’est parce que nous avons un binôme qui fonctionne extrêmement bien. Et, d’ailleurs, on se dit souvent que même si pour une raison x ou y, notre activité devait s’arrêter un jour, nous aurons au moins vécu une sacrée belle aventure humaine !

Pour quelles raisons avez-vous souhaité rejoindre Smart Food Paris ?

Nous avons avant tout souhaité rejoindre un écosystème d’entrepreneurs qui soit sectoriel car nous sommes arrivés à un moment charnière de notre aventure et nous avons besoin de nous appuyer sur des acteurs qui connaissent bien le secteur et dont c’est le cœur de métier d’accompagner au quotidien des startups comme la nôtre.

Bandeau Portrait Food

 

Si tu étais un plat, un ustensile de cuisine et une épice… quels seraient-ils ?

Si j’étais un plat, je serais des linguine alle vongole.

Si j’étais un ustensile de cuisine, je serais un santoku, un couteau de cuisine japonais.

Si j’étais une épice, je serais l’origan car c’est mon herbe de prédilection depuis toujours !

Quelle est ta madeleine de Proust ?

Les gambas de ma grand-mère !

As-tu un livre de recettes, une émission culinaire, un podcast ou un chef qui t’inspire ?

Je dirais Alice Waters sans hésiter ! Même s’il y a plein d’autres livres que j’adore, comme ceux de François-Regis Gaudry ou de Yotam Ottolenghi, ceux d’Alice Waters sont vraiment un must have d’une bonne bibliothèque food, avec des recettes simples et toujours aussi délicieuses !

Aurais-tu un bon plan food à nous conseiller à Paris ou en région parisienne ?

Je vous conseille Banh Me Tender les yeux fermés. C’est un restaurant vietnamien dans le 10e (139 Avenue Parmentier) qui, je trouve, n’est pas du tout reconnu à sa juste valeur, alors que c’est clairement la meilleure cuisine asiatique de tout Belleville ! Ils font des Bánh mì de folie, un Phô délicieux, un vrai porc au caramel à la vietnamienne, avec des œufs durs à l’intérieur et du porc noir de Bigorre… Malheureusement ils ne sont ouverts que le midi mais je me bats pour essayer de leur faire ouvrir un service le soir tellement j’adore leur cuisine !

Retrouvez toutes les adresses sur la carte Mapstr de Smart Food Paris !