Portrait Good Vie

En bref

  • Date de création :

    31 janvier 2019
  • Date d'incubation :

    Juin 2021
  • Fondateurs :

    Leslie Goussault et Louis Baqué
  • Site internet :

    https://good-vie.com/

Good Vie, des boissons saines et naturelles distributrices de good vibes

Quel est le concept de Good Vie en quelques mots ?

Good Vie est une marque qui fabrique des boissons fermentées grâce à un process de fermentation des fruits innovant. Nous avons créé le premier soda naturel, avec seulement trois ingrédients : de l’eau de source, beaucoup de fruits et des ferments. Nous réconcilions ainsi les bienfaits du kéfir et du kombucha avec la saveur des fruits.

Quel enjeu de société souhaitez-vous adresser ?

Nous faisons en sorte de répondre aux nouvelles attentes des consommateurs avec un produit qui est bio, clean label, très naturel car très peu transformé et bon pour la santé. La fermentation constitue un véritable boost pour la santé, elle renforce notre système immunitaire et favorise la digestion. Contrairement aux sodas pleins d’additifs, nos deux piliers sont donc la naturalité et les bienfaits de la fermentation sur la santé.

Comment vous positionnez-vous par rapport à la concurrence ?

Nous avons inventé un nouveau procédé de fermentation puisque nous utilisons le sucre naturel des fruits pour fermenter les boissons alors que, traditionnellement, le kéfir et le kombucha se fabriquent avec du sucre ajouté. Cela nous permet, d’une part, de bénéficier de la mention « sans sucre ajouté » et, d’autre part, cela apporte plus de saveur sans pour autant ajouter d’arômes.

Comment est née l’idée de ce projet ?

Durant mon année de césure, j’ai travaillé en finance chez Morgan Stanley qui offrait le petit-déjeuner à tous les salariés le mercredi. C’était une super initiative mais il n’y avait que des viennoiseries et peu de personnes en prenait, souvent parce qu’elles faisaient attention à leur alimentation. Je me suis dit que cela pouvait être intéressant de proposer une alternative plus saine et j’ai tout de suite pensé à la crème Budwig du docteur Catherine Kousmine, qui est une pionnière de l’alimentation santé. Même si de mon côté j’en prenais tous les matins, je me suis rendu compte qu’elle était finalement peu connue. C’est comme ça que j’ai décidé d’en proposer lors des petits déjeuners en entreprise. Côté boisson, j’ai souhaité proposer, grâce au kéfir, une alternative aux jus classiques. Comme le kéfir de fruits pur est assez abrupt pour le matin, j’ai commencé par proposer des smoothies puis des jus pressés à froid avec du kéfir. Cela apportait un peu de pétillant et un goût super intéressant que les gens aimaient bien. Et, surtout, j’ai réalisé que, même après l’assemblage du kéfir avec le jus, la fermentation se poursuivait. C’est à ce moment-là que nous avons lancé des programmes de R&D pour développer la boisson que nous commercialisons aujourd’hui. Notre savoir-faire est de sélectionner les bons micro-organismes, ceux qui ont les qualités organoleptiques les plus intéressantes et vont permettre une bonne fermentation mais sans alcool – car c’est notre objectif à terme de pouvoir commercialiser nos boissons au plus grand nombre !

Quelle est la taille de votre gamme de boissons ?

Nous avons deux parfums - ananas-mangue & pomme-banane-myrtille – et nous travaillons sur un troisième : pomme-poire-abricot. Idéalement, nous aimerions avoir 8 références produits, donc nous testons régulièrement de nouveaux parfums.

Travaillez-vous avec des partenaires pour développer et produire vos recettes ?

Nous avons développé nos recettes en collaboration avec deux établissements de recherche, AgroSup Dijon et l’Atelier du Fruit. La production est quant à elle externalisée : jusqu’à présent, nous travaillions avec un lycée agricole en Bourgogne, mais nous sommes sur le point de contractualiser avec un transformateur auprès de qui nous pourrons commander des volumes plus importants. Cela nous permettrait ainsi d’accélérer la commercialisation.

Où en êtes-vous concernant la commercialisation de votre produit ?

Nous avons clos en juillet dernier une campagne de financement sur Ulule, qui a atteint 224% de l’objectif initial ! Depuis, nous nous concentrons justement sur le développement commercial. Nous avons une quinzaine de points de vente à Dijon, essentiellement des petites chaînes de restauration locales. Nous ciblons aussi les grossistes, comme METRO, avec qui nous échangeons pour référencer les produits Good Vie dans leurs points de vente en Bourgogne. Cela nous permettrait ensuite de capter plus facilement notre cible principale : les restaurateurs.

Quelles sont les prochaines étapes pour Good Vie ?

Nous sommes en phase de levée de fonds et de recrutement. Nous avons déjà sécurisé 100k € auprès de la banque, et nous travaillons avec la BPI sur un programme de financement global d’environ 140k € dont 60% en private equity. Côté ressources humaines, nous recherchons actuellement un profil pour renforcer notre équipe : un·e cadre ingénieur·e en R&D.

Quel est le plus grand défi auquel vous avez dû faire face ?

Notre plus grand défi a été la formulation même du produit ! Lorsque je faisais les smoothies chez moi, la veille pour le lendemain, dans le cadre de mon activité traiteur, ça allait, mais lorsque l’on souhaite s’insérer dans les circuits de distribution les DLC demandées sont beaucoup plus longues. Or, l’utilisation de fruits entraîne de nombreuses problématiques de conservation mais aussi d’équilibre entre les degrés d’alcool et de pétillance.

Si tu devais partager un conseil aux autres entrepreneurs à partir de ton expérience, quel serait-il ?

Je leur conseillerais d’aller vite ! C’est important de réfléchir mais aussi et surtout de tester rapidement ses idées pour valider qu’il y a une demande et un intérêt. Pour paraphraser Anthony Bourbon, le fondateur de Feed, c’est l’action qui doit mener à la stratégie plutôt que l’inverse.

Est-ce que la crise sanitaire a eu un impact sur votre activité ?

Paradoxalement, elle a eu un impact positif parce qu’elle m’a forcé à prendre de la distance avec le modèle traiteur. Cette activité générait du chiffre d’affaires et permettait de financer le développement produit, donc c’était compliqué de la lâcher et de pivoter, même si j’avais bien conscience que ce mode de distribution ne serait pas viable sur le long terme. L’arrivée de Leslie a aussi été décisive ; elle m’a permis de me rappeler quelle était l’idée de départ et de me concentrer sur la prospection auprès de la restauration. Finalement, comme je l’ai entendu dans tous les incubateurs par lesquels je suis passé, choisir c’est renoncer !

Justement, en parlant d’incubateur, pour quelles raisons avez-vous souhaité rejoindre Smart Food Paris ? Comment notre plateforme vous accompagne-t-elle dans votre parcours ?

Avant de rejoindre Smart Food Paris nous étions déjà passés dans des accélérateurs comme le Village by CA et le Toaster Lab de Vitagora. Nous avons choisi de candidater ici car nous sommes dans une phase d’accélération sur le plan commercial et il nous paraissait indispensable dans ce contexte de mieux comprendre le réseau parisien ; Smart Food Paris nous a ainsi apporté le point d’ancrage dont nous avions besoin.
Quant à l’accompagnement en tant que tel, il nous permet de challenger notre modèle tout en étant épaulés sur notre stratégie de développement commercial. C’est d’ailleurs le champ d’expertise de notre mentor, Pierre Mousnier. Depuis notre arrivée, nous avons aussi eu de nombreux retours d’entrepreneurs du réseau Smart Food Paris, notamment à propos de la levée de fonds ou du déploiement d’une force de vente.

En début d’interview, tu as évoqué des transformations dans les attentes des consommateurs vis-à-vis de l’alimentation, est-ce que tu peux nous en dire plus ?

Oui, je pense qu’il y a une grosse prise de conscience des consommateurs, qui veulent des produits plus sains, du green label, du bio. Et c’est généralisé : nos interlocuteurs dans le bio et le vrac nous indiquent que ces attentes concernent toutes les catégories professionnelles. Cela porte sur des paniers d’achats différents, bien sûr, mais tout le monde est concerné et donc il y a une nécessité de créer des produits qui répondent à cette demande. Michel et Augustin ont été précurseurs de ce mouvement et on voit aujourd’hui, rien qu’à regarder les startups produits incubées chez Smart Food Paris, qu’il ne cesse de prendre de l’ampleur !

 

Bandeau Portrait Food

Si tu étais un plat, quel serait-il ?

Je cuisine beaucoup de recettes sucrées-salées ces derniers temps et, parmi toutes celles essayées, j’ai adoré le burger de tempeh aux frites de patates douces !

Si tu étais un ustensile, quel serait-il ?

Mon ustensile incontournable est le pinceau de cuisine, notamment pour badigeonner mes plats d’huile d’olive [NDLR : celle d’Ouliva bien sûr!].

Si tu étais une épice ou une herbe aromatique, quelle serait-elle ?

Je suis un fan inconditionnel de la coriandre !

Quel est ton péché mignon ?

J’aime énormément le chocolat ! Et je vous conseille d’ailleurs ceux d’Alain Ducasse, ainsi que la chocolaterie Carbillet à Dijon que j’adore !

Quel·les sont les chef·fes qui t’inspirent ?

J’aime bien Cyril Lignac et surtout Cédric Grolet, le chef pâtissier du Ritz, que je trouve vraiment créatif et fun.

Aurais-tu un bon plan food à nous conseiller à Paris ou en région parisienne ?

Il y a une super pizzeria sicilienne à Levallois-Perret - Sapori (17 bis Rue Voltaire) - où les pizzas sont cuisinées avec une pâte à l’ancienne et de bons produits frais. Je pense que j’y ai mangé la meilleure pizza de ma vie !

Retrouvez toutes les adresses sur la carte Mapstr de Smart Food Paris !