Lisy Market

En bref

  • Date de création :

    12 mai 2021
  • Date d'incubation :

    Juillet 2021
  • Fondateurs :

    Sébastien Hubert et Olivier Bachard
  • Site internet :

    https://www.lisymarket.com/

Lisy, l'outil de gestion des commandes qui facilite les circuits courts alimentaires

Quel est le concept de Lisy en quelques mots ?

Sébastien : Lisy est un outil de gestion des commandes simple et gratuit, qui permet aux professionnels de simplifier et centraliser la gestion de leurs commandes, et qui pourra à terme s'interconnecter aux autres systèmes existants.

Olivier : Notre application est destinée d’une part aux acheteurs, comme les restaurants, les épiceries, les hôtels ou encore les cantines, et d’autre part aux fournisseurs, tels que les agriculteurs, les éleveurs ou les coopératives.

Quel enjeu de société souhaitez-vous adresser ?

O : Nous avons pour ambition de favoriser l’essor des circuits courts alimentaires en levant les barrières à l’entrée pour les professionnels du secteur et cela commence par une simplification du suivi des commandes.

Comment est née l’idée de ce projet ?

S : J’ai travaillé plusieurs années dans la grande distribution où j’ai pu constater une volonté croissante des consommateurs de connaître l’origine des produits qu’ils achètent. Toutefois, le recours aux filières locales a encore parfois du mal à émerger du côté des professionnels. Avec Olivier, nous sommes tous les deux passionnés d’alimentation durable et nous avons choisi de nous lancer dans l’aventure pour apporter notre pierre à l’édifice. Très vite, nous avons identifié deux grands freins au développement des circuits courts : la gestion complexe des commandes et le coût élevé de la logistique.

O : Vendre ou acheter en circuits courts nécessite souvent de multiplier le nombre d’interlocuteurs et les moyens de communication, ce qui rebute de nombreux acheteurs.  C’est pour cela que nous avons souhaité, dans un premier temps, apporter une solution pour simplifier les approvisionnements en centralisant les commandes au sein d’un outil unique et en automatisant les process. Nous tenterons ensuite de répondre au deuxième enjeu, en proposant des solutions pour interconnecter les acteurs de la filière et rendre possible la mutualisation logistique.   

Quel est votre positionnement par rapport aux solutions existantes sur le marché ?

S : Il existe aujourd’hui une multitude de solutions pour accompagner les acteurs du secteur. Des marketplaces permettent aux producteurs de mettre en ligne un catalogue de produits et aux acheteurs de passer commande ; mais elles se positionnent en tant qu’intermédiaires ce qui n’est pas notre volonté. Des outils de gestion proposent des fonctionnalités dédiées à un certain type d’acteurs mais fonctionnent souvent en vase clos. Notre ambition à terme est d’être le maillon central qui viendra interconnecter ces solutions pour permettre à l’information de circuler.

O : Notre valeur ajoutée est également de proposer un outil simple et intuitif, qui ne nécessite aucune compétence particulière, et qui est aussi accessible à tous du fait de sa gratuité.

Où en est votre projet aujourd’hui ?

O : Nous avons lancé la version gratuite de notre application en octobre dernier et avons recruté une trentaine de clients en deux mois. Cette première version permet de mettre en ligne son catalogue, centraliser et suivre en direct ses commandes, garder son historique, générer automatiquement des bons de commande, de livraison et des factures.

S : La version payante, à 49€ par mois, sera lancée en avril 2022 et comportera des fonctionnalités supplémentaires demandées par nos clients. Les premières seront : l’automatisation des paiements pour les acheteurs, la gestion des stocks, la personnalisation des tarifs par client, la gestion des réclamations... nous avons plein d'idées!

O : Les retours des premiers utilisateurs sont très positifs, ce qui est essentiel pour nous car un acheteur satisfait demandera à ses fournisseurs de référencer ses produits sur notre plateforme, et de son côté, un fournisseur satisfait nous recommandera auprès de ses acheteurs. Cela va donc nous aider à acquérir rapidement de nouveaux clients.  

Quelles sont les plus grandes difficultés que vous avez rencontrées dans la mise en place de votre projet ?

S : Une des premières difficultés fut la réticence de certains acteurs de passer au digital, soit par peur de l'informatique soit parce qu'ils sont très attachés à l'humain. Nous avons réussi à lever ce frein grâce à une interface extrêmement simple d’utilisation et le fait qu'elle n'interfère pas dans la relation directe client/fournisseur. La deuxième difficulté est que les producteurs n’ont pas toujours d’offre structurée, ce qui nécessite donc un peu de travail en amont et nous les accompagnons sur ce point.

Quel conseil auriez-vous aimé avoir lorsque vous avez lancé Lisy ?

S : Nous avons justement eu la chance d’être très bien accompagnés et conseillés dès le début de l’aventure. Avant de nous lancer nous avons appelé plein de startupers qui ont été super sympas de prendre le temps de nous prévenir de ce qui nous attendait…

O : Effectivement, le bon conseil que l’on a suivi fut de se faire accompagner le plus tôt possible, de s’entourer de personnes compétentes dans plusieurs domaines, qu’il s’agisse d’experts ou même de clients beta testeurs, et de ne pas hésiter à solliciter son réseau pour des retours d’expérience.

Pour quelles raisons avez-vous souhaité rejoindre Smart Food Paris ?

O : Nous souhaitions avant tout rejoindre un écosystème d’entrepreneurs pour être entourés de personnes qui sont dans la même dynamique que nous et qui rencontrent des problématiques similaires. L’intérêt de Smart Food Paris c’est que les entrepreneurs travaillent dans le même secteur et donc nous avons potentiellement les mêmes types de clients, les mêmes enjeux commerciaux, les mêmes process… Tous les retours d’expérience et les conseils que nous recevons de leur part sont donc très précieux.

S : Smart Food Paris nous apporte une expertise sectorielle de qualité mais, comme l’a dit Olivier, cela nous permet également de faire des rencontres et de trouver les bons partenaires de demain. Parfois, il suffit d’une rencontre pour donner un coup de boost au projet !

Quels sont selon vous les principaux enjeux du secteur alimentaire dans les années à venir ?

S : Il y a eu ces dernières années un mouvement des consommateurs vers les circuits courts, qui s’est accéléré avec la crise sanitaire. Cela a permis à des petits acteurs de s’implanter et d’avoir une activité rentable alors qu’il y a peu ils ne survivaient pas face aux mastodontes. Un des enjeux est de continuer à accompagner le développement et la structuration de ces filières locales. Nous y contribuons avec Lisy en proposant un outil pour se lancer plus facilement.

O : Il est également essentiel de repenser la manière dont nous faisons l’agriculture. Certaines pratiques agricoles ont entraîné un appauvrissement des sols, ce qui a un impact sur la qualité nutritionnelle des aliments mais aussi sur l’environnement avec la multiplication des inondations par exemple. Les enjeux sont nombreux car il faudra réussir à concilier tradition et modernité, trouver un équilibre entre le bio et le local, ne pas mettre en opposition les modèles agricoles…

 

Bandeau Portrait Food

Si vous étiez un plat, quel serait-il ?

O : La raclette !

S : Un tiramisu à la fraise. Oui ça existe, et c’est ouf.

Si vous étiez un condiment, quel serait-il ?

S : Le persil, on est sûr de pas se tromper avec tout le monde aime ça !

O : Le curcuma car c’est une épice que j’utilise beaucoup dans mes jus maison.

Si vous étiez un ustensile de cuisine, quel serait-il ?

O : Un couteau car c’est l’outil absolument indispensable à tout cuisinier !

S : Un robot cuiseur, ça permet aux débutants comme moi de cuisiner et bien manger.

Quelle est votre madeleine de Proust ?

O : Le royal chocolat… car je suis un très très grand fan de chocolat !

S : De mon côté c’est le poulet à l’indienne de ma grand-mère, que j’associe aux grands repas festifs et conviviaux qui duraient des heures !

Avez-vous un livre de recettes à nous conseiller ?

O : EAT – Chroniques d’un fauve dans la jungle alimentaire de Gilles Lartigot, qui met en lumière les dérives alarmantes de l’industrie alimentaire. Ce livre m’a fait prendre conscience de l’impact de ce que l’on mange sur notre santé et l’environnement.

S : Je recommande la collection d’ouvrages de Sophie Dudemaine car elle y partage des recettes gourmandes et accessibles à tous, sur plein de thématiques différentes comme les soupes, les tartes, les cakes…

Auriez-vous un bon plan food à nous conseiller en région parisienne ou nantaise ?

O : J’ai un vrai coup de cœur pour la chocolaterie Julien Dechenaud à Vincennes (32 rue Robert Giraudineau). Vous pouvez notamment y déguster des tartelettes au chocolat praliné, qui sont surmontées d’un disque craquant au chocolat, c’est juste une tuerie !

S : Je vous recommande les Boulangeries-Pâtisseries Emma à Nantes, qui revisitent le chou à la crème et le proposent sous une multitude de déclinaisons fruitées… c’est dangereux d’y goûter !

Retrouvez toutes les adresses sur la carte Mapstr de Smart Food Paris !