Portrait Sidely

En bref

  • Date de création :

    15 octobre 2019
  • Date d'incubation :

    Juin 2021
  • Fondateurs :

    Adrien Jonquet, Arthur d’Achon et Alexis Lecomte
  • Site internet :

    https://www.go-sidely.com/

Sidely, le CRM qui accompagne la force de vente sur le terrain

Quel est le concept de Sidely en quelques mots?

Alexis : Sidely est un CRM/SFA pour les marques des secteurs de l’agroalimentaire, des bières, vins & spiritueux qui distribuent leurs produits en GMS, GSS, CHR et RHD. Il est simple d’utilisation, intuitif et axé autour de la mobilité.

Arthur : Et sans coût d’implémentation! C’est notre valeur ajoutée par rapport aux autres logiciels existant sur le marché. Notre solution permet ainsi aux entreprises de gérer leurs différents réseaux de distribution et aide les forces de vente à s’organiser, activer ces réseaux et vérifier que les produits y sont bien distribués.

Alexis : Pour être plus précis, nous avons une application web à destination des directeurs commerciaux qui leur permet d’avoir une visibilité en temps réel sur leur activité commerciale et nous avons une application mobile à destination des commerciaux pour les accompagner au quotidien sur le terrain.

Pourquoi avez-vous choisi de vous spécialiser dans ces secteurs d’activités?

Arthur : Un peu par opportunité, dans un premier temps, car nous avons réalisé que, dans ces domaines d’activité, les forces commerciales étaient très peu digitalisées. L’agroalimentaire et le secteur des bières, vins & spiritueux sont essentiellement constitués de métiers artisanaux, où les gérants et commerciaux jonglent bien souvent entre les notes de leur téléphone, leurs fichiers Excel, les photos qu’ils envoient sur WhatsApp… bref un grand nombre de documents sur des applications différentes.

Alexis : Aujourd’hui, grâce à Sidely, nous leur permettons de centraliser toutes leurs données sur un même outil, alors qu’ils utilisaient jusque-là une multitude d’outils génériques.

Arthur : Et, surtout, notre solution de CRM/SFA est abordable pour les petites et moyennes entreprises. C’est d’autant plus important dans un marché très fragmenté comme celui de l’agroalimentaire, avec près de 18 000 entreprises dont 98% sont des TPE/PME qui ne peuvent pas s’offrir les outils proposés par la concurrence. Nous démocratisons ainsi l’accès au CRM pour ces structures.

Quel est votre business model?

Arthur : Notre business model est très différent de celui de nos concurrents qui est généralement duel, sur du SaasS, c’est-à-dire avec des coûts par utilisateur et par mois ainsi que de nombreux services facturés en jour/homme. De notre côté, nous ne créons pas de services et nous misons sur la récurrence, avec des abonnements à 39€ par mois, quand ceux de nos concurrents se situent en général entre 100 et 200€.

Comment vous êtes-vous rencontrés et pourquoi avez-vous choisi de vous associer?

Arthur : Avec Alexis, nous nous sommes rencontrés en école de commerce, sur les bancs de l’EM Lyon. Une fois diplômé j’ai travaillé chez un éditeur de CRM où j’ai constaté plusieurs lacunes. Déjà, ces outils sont de véritables usines à gaz, car ils sont souvent très compliqués et surdimensionnés, ce qui en fait des gouffres financiers pour les entreprises puisque les salariés finissent par peu ou mal les utiliser. Le second point, c’est que les CRM sont généralement conçus pour les forces commerciales sédentaires et il n’y a quasiment rien pour celles qui sont mobiles.

Alexis : À cette époque-là, je travaillais dans une startup parisienne, Ubudu, avec Adrien. J’y étais directeur commercial et j’avais souvent recours à des CRM comme Hubspot ou Pipedrive. Quand Arthur m’a parlé de la problématique d’accès à ces outils pour les forces de vente sur le terrain, ça m’a tout de suite convaincu. Ce sont un peu les parents pauvres dans le métier commercial et en plus c’est une fonction qui coûte de plus en plus cher, donc un outil qui permet d’optimiser cette activité ne pouvait que fonctionner. Quant à Adrien, notre CTO, nous sommes allés le démarcher et lui aussi a facilement rejoint l’aventure !

Arthur : Finalement, nous avions une complémentarité assez intéressante pour attaquer ce type de projet. Aujourd’hui, dans l’équipe, je suis assez polyvalent en tant que CEO mais j’ai surtout une grosse casquette développement produit, dans le design de l’outil, Alexis est en charge des sales et du marketing, tandis qu’Adrien s’occupe de la partie tech.

Où en êtes-vous aujourd’hui dans votre projet?

Arthur : Nous avons terminé la première version de notre produit, qui est déjà bien aboutie et qu’on a co-construite avec une trentaine d’entreprises bêta-testeuses qui l’utilisent au quotidien depuis plus d’un an. Notre objectif est aujourd’hui de transformer tous ces bêta-testeurs en clients et de convertir ceux qu’on a dans le pipe.

Alexis : Nous arrivons donc dans une période de transition où on passe de la phase bêta-test à la phase de commercialisation, et donc notre équipe développement produit passe en quelque sorte le témoin à celle en charge du marketing et des ventes. 

Arthur : En parallèle, nous continuons évidemment de préparer la V2 du produit avec de nouvelles fonctionnalités. Nous sommes vraiment dans l’optique de la développer grâce aux recommandations et aux besoins de nos clients. Et, comme le soulignait Alexis, nous ne fonctionnons pas en silo mais il y a au contraire une vraie remontée de l’information et une logique de forte communication entre les différents métiers dans l’entreprise. Notre produit est donc en constante évolution comme chaque nouveau besoin client identifié par l’équipe sales & marketing se concrétise en réalisations techniques derrière.

Alexis : Effectivement, notre seconde valeur ajoutée – après la démocratisation du CRM auprès des petites et moyennes entreprises – sera de rendre l’outil intelligent, grâce à des logiques algorithmiques qui optimisent l’activité quotidienne du commercial tout en permettant au directeur commercial de se concentrer sur ce qui a de la valeur, à savoir l’analyse des données remontées par l’outil.

Rendre le CRM intelligent est donc la prochaine étape de votre développement?

Arthur : Effectivement, nous avons commencé par concevoir un CRM de récolte de données reprenant toutes les fonctionnalités clés d’un CRM. Puis nous avons progressivement développé des fonctionnalités très terrain, comme le planificateur de tournée, le gestionnaire de calendrier et les modules d’audit pour analyser la donnée collectée sur le terrain. Ces données peuvent être de tout type, comme des relevés de prix, de linéaires dans la grande distribution, de prises de commandes, de compte-rendu de visite… Et donc, désormais, notre ambition est de passer d’un logiciel « passif » à un logiciel « actif », grâce au machine learning, qui permettra de proposer à l’utilisateur l’action la plus cohérente en fonction de ses habitudes d’utilisation, ou de l’enrichissement de données clients et prospects en temps réel.

Quelle a été la plus grande difficulté rencontrée dans le développement de votre projet?

Arthur : Il y en a eu plusieurs mais, si je devais en choisir une, je dirais le développement d’un produit ambitieux avec des moyens très limités… et surtout en pleine crise sanitaire alors que notre cœur de cible, les forces de ventes mobiles, ne pouvaient plus se rendre sur le terrain !

Alexis : De mon côté, je dirais que tout le travail d’itération pour comprendre quel était le bon scope fonctionnel de notre outil était la partie la plus longue et difficile !

Avec du recul, quelles leçons tirez-vous de votre expérience de l’entrepreneuriat?

Alexis : Dormez bien et entourez-vous bien !

Arthur : C’est vrai, les médias mettent essentiellement en avant des success stories avec des entrepreneurs qui montent des licornes en très peu de temps, mais en réalité cela ne concerne qu’une minorité des startups. On peut donc avoir l’impression que c’est facile de monter une très grosse boîte très rapidement, alors qu’en réalité c’est énormément de travail et d’énergie, et cela demande toujours plus de temps que prévu… donc il faut bien en avoir conscience !

Pour quelles raisons avez-vous souhaité rejoindre Smart Food Paris?

Alexis : Au départ, nous recherchions des locaux pour agrandir notre équipe et nous avions très envie d’être entourés d’entreprises françaises innovantes. Puis, comme on s’est spécialisés dans l’agroalimentaire, les vins & spiritueux, on a très vite souhaité bénéficier de l’accompagnement et du réseau de partenaires d’un incubateur sectoriel comme Smart Food Paris.

Arthur : Et, nous avions une dernière motivation, plutôt commerciale celle-ci, car la plupart des incubés ou ex-incubés ici sont potentiellement des clients pour nous. Nous avons d’ailleurs réfléchi à une offre spéciale pour les membres de la communauté Smart Food Paris.

Quels sont selon vous les enjeux actuels et futurs du secteur agroalimentaire?

Alexis : Il y a énormément de jeunes marques agroalimentaires qui se créent et qui ont une nouvelle conception de la manière de consommer, de distribuer les produits, de communiquer… et c’est pour moi l’un des grands enjeux de ce marché aujourd’hui : la capacité des entreprises à se transformer pour répondre aux nouvelles attentes des consommateurs.  

Arthur : Et pour toutes ces jeunes marques, le défi est aussi de réussir à coexister à côté des gros géants traditionnels !

 

Bandeau Portrait Food

Si vous étiez un plat, un ustensile de cuisine, une épice… quels seraient-ils?

Arthur : Le larp (un plat laotien traditionnel délicieux), le fouet et le poivre de Kampot.

Alexis : Du pain au levain, un banneton (une corbeille en osier indispensable en boulangerie lors de la pousse de la pâte à pain), et du voatsiperifery (un poivre sauvage de Madagascar).

Quelle est votre recette fétiche?

Arthur : Le Coronation chicken, que ma mère britannique fait à merveille !

Alexis : Une barbue en portefeuille… avec beaucoup de beurre bien-sûr !

Avez-vous un livre de recettes à nous conseiller?

Arthur : Simple, le livre de Yotam Ottolenghi. Il y a plein de recettes rapides, c’est la bible parfaite pour des dîners et apéros avec des amis.

Alexis : Le grand livre de la boulangerie ou Le grand cours de cuisine Ferrandi.

Auriez-vous un bon plan food à nous conseiller à Paris ou en région parisienne?

Arthur : La Bossue, à Montmartre (9 Rue Joseph de Maistre). Le meilleur brunch de Paris, et de loin !! Martin vous accueillera et Caroline vous régalera les papilles, le buffet est sublime et tout est fait maison ! Et, si je peux rajouter une deuxième adresse, je dirais Raviolis Nord Est, à Belleville (11 Rue Civiale). C’est une cuisine réconfortante, sans chichis et super abordable. Je n’ai jamais été déçu depuis près de 10 ans que j'y vais!

Alexis : De mon côté, je recommande le restaurant Le Cadoret dans le 19e (1 Rue Pradier) et Capitaine, au cœur du Marais (4 Imp. Guéménée).

Retrouvez toutes les adresses sur la carte Mapstr de Smart Food Paris !