Quel est le concept de Yofi en quelques mots ?

Yofi ce sont de délicieuses alternatives végétales aux produits laitiers, plus respectueuses de notre santé, de l’environnement et des animaux. Le pois chiche est l'ingrédient phare du projet. Grâce à ses hautes valeurs nutritionnelles, c’est un des meilleurs aliments au monde, et en plus il est eco-friendly ! Nous avons donc développé une première gamme de boissons végétales à base de pois chiche, avec deux références dont une sans gluten : pois chiche-avoine et pois chiche-riz. Ces boissons sont parfaites dans les smoothies, sur des céréales ou dans toute autre recette de cuisine ! Nous travaillons également sur une version barista pour le café qui devrait sortir d’ici la fin de l’année.

Quelles sont les caractéristiques de tes produits ?

Ce sont les premiers laits végétaux à base de pois chiche en Europe. Mais notre valeur ajoutée réside surtout dans la composition de nos produits, qui sont « clean label », autrement dit avec une liste courte d’ingrédients, sans sucres ajoutés et sans additifs.
Nos boissons sont sources de protéines, avec un indice de digestibilité à 100.
Enfin, au-delà de leur qualité nutritionnelle, nos produits sont bien sûr bons en goût. Or, aujourd’hui sur le marché des boissons végétales, il faut bien souvent faire un choix entre la qualité et le goût, avec d’un côté de très bons produits mais contenant des sucres ajoutés ou des additifs, et de l’autre des produits avec de bonnes valeurs nutritionnelles mais qui ne sont pas terribles en goût.

Où pouvons-nous retrouver tes produits ?

Nos produits ne sont pas encore commercialisés mais vous pourrez très bientôt les acheter car nous lançons notre première production en octobre. C’est vraiment la prochaine grande étape dans l’avancement de notre projet ! D’ici là, vous pouvez retrouver toutes les informations sur notre site internet que nous venons de lancer.

Quelle est ta stratégie de distribution ?

Nous allons démarrer en BtoC ; nos produits seront, dans un premier temps, vendus en ligne mais nous souhaitons être présents en grande distribution rapidement. Nous allons pour cela participer à plusieurs salons professionnels dans les semaines à venir (Natexpo, Veggie World, Sial, Sirha) pour gagner en visibilité et amorcer de premiers échanges avec des distributeurs. Je suis vraiment très heureux de pouvoir faire découvrir prochainement nos boissons végétales aux professionnels comme au grand public, car je pense que le meilleur moyen de promouvoir un produit c’est d’être sur le terrain.
Nous avons également fait quelques essais avec un chef Italien, qui a créé des recettes avec nos boissons végétales et était très satisfait du résultat. C’est donc une piste que je souhaite creuser !

Quelles sont les principales difficultés rencontrées dans la mise en œuvre de ton projet et quels enseignements en tires-tu ?

Avant de se lancer dans l’entrepreneuriat, je pense qu’il faut avoir en tête l’investissement financier que cela représente. Il est souvent difficile de débuter en fonds personnels et la recherche de soutiens financiers prend beaucoup de temps, ce qui peut vite être décourageant ! Il est donc important de bien s’entourer mais également de savoir rebondir face aux échecs. La perte de temps et d’argent dans la création d’un projet peut être vécue comme une déception et donner envie de claquer la porte, mais je pense qu’il faut savoir prendre du recul et apprendre à composer avec ces difficultés car elles sont finalement le quotidien de tous les entrepreneurs !
Enfin, un autre défi pour moi est que je suis le seul fondateur et j’ai parfois eu du mal à prendre des décisions. J’ai appris avec le temps et je me suis amélioré mais je pense qu’il ne faut pas trop tergiverser ni être trop perfectionniste car sinon le projet n’avance pas. Je résumerais en disant que le mieux est l’ennemi du bien !

Pourquoi as-tu choisi d’entreprendre ?

Je suis issu d’un monde totalement différent. Avant de lancer Yofi, je travaillais dans le secteur de la finance, en banques privées suisses et en family office… donc mon uniforme était plutôt le costume-cravate ! Ces années ont été très formatrices, mais je ne me sentais pas épanoui dans ce milieu. J’ai donc quitté mon travail en mars 2020, juste avant le confinement (ce qui n’était pas forcément prévu !).
Parallèlement, cela faisait un moment que je m’intéressais beaucoup au domaine de la nutrition et plus particulièrement à l’alimentation végétale car je suis depuis toujours très sensible à la cause animale. Je suis végétarien depuis mes 18 ans et je suis devenu vegan à 26 ans.
Lorsque j’ai quitté mon travail, j’étais également en contact avec un investisseur étranger dans le secteur des protéines alternatives qui souhaitait ouvrir des bureaux à Paris. J’ai alors pensé que cela pourrait être un bon moyen de lier la finance au végétal et de soutenir des projets qui me tiennent à cœur. Mais, au fil de mes échanges avec cet investisseur, je me suis rendu compte que ce qui m’animerait réellement serait plutôt d’être de l’autre côté, du côté des porteurs de projet. C’est comme cela que j’ai décidé d’entreprendre !

Et comment est venue l’idée d’utiliser le pois chiche comme ingrédient phare de ton projet ?

C’est en écoutant un podcast, où j’ai entendu parler du lait de pois cassés jaunes pour la première fois. J’ai découvert tous les bienfaits nutritionnels et l’impact environnemental positif de cette légumineuse, ce qui a piqué ma curiosité.
J’ai alors fait une étude de marché sur les alternatives végétales aux produits laitiers et je me suis aperçu que c’était un marché très stratégique car cela ne concerne pas uniquement les végétariens ou les vegan, mais aussi les personnes intolérantes ou allergiques aux produits laitiers, et plus généralement tous ceux qui souhaitent diversifier leur alimentation. Je me suis donc lancé et j’ai fait de premiers essais avec le pois jaune en partenariat avec un laboratoire. Mais le résultat n’y était pas en termes de goût, alors je me suis intéressé au pois chiche.

Quel est ton regard sur l’industrie alimentaire actuelle et future ?

Je suis très optimiste sur le futur de l’alimentation car je trouve que cela bouge beaucoup, notamment sur le plan des alternatives aux protéines animales. Je pense que c’est une tendance de fond et un marché très porteur. Les grands groupes, qui au départ étaient plutôt frileux sur ce type de produits, s’y mettent et innovent, comme Herta qui a lancé des saucisses végétales ou Burger King qui a fait entrer le bacon végétal de La Vie dans ses burgers. Toutefois, il y a un véritable enjeu sur la composition de ces alternatives végétales et la nécessité de développer des produits plus sains, avec des listes d’ingrédients courtes. Heureusement, grâce à des applications comme Yuka, les consommateurs regardent davantage les valeurs nutritionnelles des produits ou l’ajout d’additifs. Je pense donc qu’à l’avenir les industriels devront respecter des cahiers des charges bien plus stricts et c’est tant mieux !

Si tu étais un dessert, quel serait-il ?

Le cheesecake aux fruits rouges, vegan bien évidemment !

Si tu étais un condiment, quel serait-il ?

Le curry ! J'en raffole.

Si tu étais un ustensile de cuisine, quel serait-il ?

Un batteur, j’adore le principe d’utiliser des ingrédients très différents et d’en faire quelque chose d’homogène, c’est également comme cela qu’on constitue une équipe !

Quelle est ta recette fétiche ?

Le curry végétal, c’est vraiment ma spécialité ! Je varie selon les saisons mais ma recette préférée c’est celle avec du tofu et des brocolis.

Aurais-tu un livre, un documentaire, un podcast ou un média à nous conseiller autour de l’alimentation ?

J’adore Deliciously Ella, qui propose des recettes de cuisine express pour manger sain au quotidien.
Je recommande également Dominion, un documentaire sur l’exploitation animale dans le monde et ses impacts notamment écologiques.

Aurais-tu un bon plan food à nous conseiller à Paris ou en région parisienne ?

J’aime beaucoup Le Potager de Charlotte, qui met à l’honneur une cuisine végétale et gourmande. Il y a deux adresses à Paris : l’une dans le 17^e (21 Rue Rennequin), l’autre dans le 9^e (12 Rue Louise-Émilie de la Tour d'Auvergne). Et pour les pâtisseries et viennoiseries vegan, je suis un adepte de Land&Monkeys et de VG Pâtisserie!

Retrouvez toutes les adresses sur la carte Mapstr de Smart Food Paris !